Un tremblement de terre en Haïti !

Le 14 août au petit matin, un tremblement de terre a frappé Haïti.

Un tremblement de terre de magnitude 7,2 a secoué l’île, samedi. Près de 30 000 maisons ont été détruites ou endommagées, laissant des milliers de personnes sans abri, à la recherche de proches disparus ou bloqués sous les décombres.

Le bilan du séisme en Haïti s’alourdit à 1 297 morts, et plus de 5 700 blessés.

(Source : Le Monde)

La famille NPFS

Notre équipe sur place nous signale que nos infrastructures, comprenant nos foyers, notre hôpital et les centres pour les enfants en situation de handicap, ne sont pas endommagés.

Notre personnel ainsi que les enfants qui vivent dans les communautés ont été contactés et sont en sécurité.

Des régions du sud du pays sont cependant dévastées.

Comme vous pouvez l’imaginer, toute la famille de NPFS en Haïti est inquiète. Kenson Kass, notre directeur sur place, passe du temps avec les enfants et les jeunes adultes pour les rassurer et leur apporter le soutien nécessaire dans pareilles circonstances.

Nous continuons de surveiller la situation. La discussion se poursuit sur les prochaines étapes et la meilleure façon de soutenir les personnes dans le besoin. Les sinistrés vont notamment avoir besoin de tentes, d’eau et de nourriture. Les blessés vont très certainement être rapatriés sur Port-au-Prince, où notre hôpital sera d’une aide plus que précieuse.

La situation actuelle

Des secousses ayant été ressenties hier soir dans la région de Port-au-Prince, les enfants, tout comme le personnel ont dormi à l’extérieur par sécurité.

Impossible dans ce contexte de ne pas penser au terrible tremblement de terre de 2010.

Toutes nos pensées vont au peuple haïtien, à notre équipe sur place et à nos enfants.

Pour soutenir la famille NPFS en Haïti, faites un don !

L’histoire de Noé

La pauvreté est un fléau dans le monde, entraînant plusieurs générations dans un cercle vicieux, difficile à briser.

Noé fait partie de la grande famille NPH depuis maintenant 12 ans.Le père Wasson, fondateur de notre organisation, était convaincu que l’accès à l’enseignement était un moyen de sortir de la pauvreté. Noé est un exemple de cette réussite par l’éducation.

Noé fait partie de la grande famille NPH depuis maintenant 12 ans. Né à Matamoros, dans le Nord du Mexique, il est le fils d’une immigrante du Salvador et d’un agriculteur mexicain.

Ce jeune homme est abandonné à l’âge de 8 ans par sa mère. Son père entre alors en dépression et il se voit contraint de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Il aide son père en travaillant comme mécanicien, tout en allant à l’école.

A l’âge de 15 ans, ne pouvant plus concilier les cours et le travail, Noé et sa petite sœur sont emmenés par leur père dans les foyers de NPH. Son père croyait en l’importance de l’éducation et de la capacité de celle-ci à sortir de la pauvreté.

NPH est fondé sur la philosophie du Père Wasson, qui combat la pauvreté à travers l’éducation, la santé, le soutien et l’amour d’une famille. Noé et sa sœur ont alors l’opportunité d’étudier pour une meilleure vie. Une fois ses études secondaires finies et son année de service pour l’organisation effectuée, Noé postule afin d’obtenir une bourse pour poursuivre des études de génie civil à Monterrey.

Noé est aujourd’hui diplômé de l’université et poursuit une carrière en tant qu’ingénieur civil.Noé est aujourd’hui diplômé de l’université et poursuit une carrière en tant qu’ingénieur civil. Il a pour objectif de pouvoir redonner à NPH, qui a contribué à le soutenir dans son projet de vie et d’étude.

Il se voit par la suite redonner à sa ville natale, atteinte par la malédiction de la pauvreté et de la violence des bandes organisées.

 » Je n’aurais pas pu réussir sans le soutien de NPH. L’organisation m’a donné un cadre et des repères pour que je puisse me concentrer sur mon futur et mes études, sans avoir peur de la violence des rues et sans avoir à me soucier de pouvoir manger à ma faim. Merci infiniment !  »

 

L’évolution de notre partenariat avec l’APF

Tous les pays au sein desquels nous intervenons accueillent des enfants et jeunes en situation de handicap. Nous leur proposons un accompagnement sur-mesure. En France, nous sommes engagés dans le domaine du handicap depuis des années, par le biais d’un partenariat avec l’APF France handicap de Brie-Comte-Robert.

Dans le cadre d’ateliers bénévoles, les usagers de l’APF trient les retours de courrier que nous leur apportons régulièrement, ce qui leur permet notamment de renouer avec l’ambiance du travail, dans une atmosphère conviviale et stimulante.

Par ailleurs, nous économisons un temps considérable grâce à leur aide précieuse. Aujourd’hui, notre partenariat évolue vers de l’accompagnement plus personnalisé, comme en témoignent Stéphanie et Reine-Marie.

« Je m’appelle Stéphanie, je suis Educatrice Spécialisée et je travaille à l’Accueil de Jour APF France handicap de Brie-Comte-Robert, depuis septembre 2008. Je mène des ateliers éducatifs et d’apprentissage. Je suis la coordinatrice de plusieurs projets d’accompagnement personnalisés d’usagers inscrits au sein de notre structure.

Cette structure est ouverte du lundi au vendredi en journée uniquement, elle accueille des adultes en situation de handicap, avec des pathologies, des capacités et des compétences diverses et variées.

La durée d’accompagnement est limitée à 5 ans pour stimuler les usagers dans la réalisation de leurs projets, quels qu’ils soient.

Un lieu de rencontre

L’accueil de Jour permet aux usagers de sortir de leur isolement, de faire de nouvelles rencontres, de se (re) socialiser et de retrouver une place dans un groupe voire dans la société.

Un lieu d’apprentissage et d’expérimentation

L’Accueil de Jour se veut un lieu d’apprentissage et d’expérimentation, au sein duquel les usagers peuvent développer leurs compétences. Dans ce cadre, ils sont amenés à prendre conscience de leurs capacités et de leurs limites. La prise d’initiatives, l’expression des besoins, des envies, et aussi des interrogations est encouragée.

Un lieu favorisant l’insertion

L’accompagnement des usagers dans la mise en œuvre de leur projet a pour but de favoriser leur insertion qu’elle soit sociale, culturelle et/ou professionnelle. Il s’agit de les préparer à davantage d’autonomie.

L’objectif est que chacun, au sein de l’Accueil de Jour, s’approprie les outils nécessaires à la construction de sa vie future de la manière la plus durable possible.

En ce sens, en tant que coordinatrice du projet d’accompagnement personnalisé de Reine-Marie, je l’accompagne dans son projet de devenir bénévole au sein de l’association Nos Petits Frères et Sœurs. »

Reine-Marie est accompagnée suite à un accident vasculaire cérébral (AVC).

« Je m’appelle Reine-Marie, j’ai 28 ans et je vis dans un appartement d’insertion de l’Association APF France handicap à Combs-la-Ville, depuis 2018.  Je suis dans cet appartement d’insertion pour gagner en autonomie. J’ai fait un stage à Coubert, dans une cafétéria. A la fin de ce stage, j’étais très fatiguée. C’est pour cela que je me suis tournée vers le bénévolat, pour pouvoir gérer moi-même mon temps de travail. Il est important pour moi d’être occupée et de me sentir utile. »

Reine-Marie a pu faire part de sa fatigabilité et de son planning assez chargé. Le bénévolat lui permet d’adapter son planning à ses capacités et de se rendre compte de ses limites.

Pour que la démarche soit la plus bénéfique possible, une convention entre les deux structures a été signée permettant à Reine-Marie d’effectuer un stage d’évaluation au sein de NPFS. Cette convention s’inscrit dans le projet d’établissement et le suivit éducatif de l’Accueil de Jour.

Depuis juin 2021, Reine-Marie vient tous les mercredis après-midi à l’association ; elle fait partie intégrante des bénévoles de Nos Petits Frères et Sœurs.

Une nouvelle aventure s’offre à elle et nous en sommes ravis !

L’éducation chez NPFS : l’histoire incroyable de Jacqueson

 Nous avons besoin de votre don pour leur offrir un avenir !

C’est une histoire qui aurait pu très mal finir que nous voulons vous raconter.

Sans éducation comment les enfants les plus vulnérables peuvent-ils avoir une chance de s’en sortir ?Elle commence à Carrefour-Waney, un des quartiers sinistrés du sud-ouest de la capitale d’Haïti. Jacqueson vit avec ses parents et son frère dans une petite pièce sans radio ni télévision. Il ne va pas à l’école car sa famille est trop pauvre pour payer les frais de scolarité. Comme la plupart des habitants autour de chez eux, ils sont en proie à la violence des gangs et à l’instabilité politique qui engloutit chaque jour un peu plus cette partie de l’île.

Malgré la violence et la pauvreté ambiante, Jacqueson est proche de sa famille. Ses parents l’aiment et prennent bien soin de lui, lorsque soudain sa vie bascule.

« Mon père est décédé lorsque j’avais 3 ans. Pour ma mère qui faisait plusieurs kilomètres à pied chaque jour pour vendre les fruits sur le marché central de Port-au-Prince, la vie est devenue alors très compliquée. Elle est à son tour décédée, après avoir été malade pendant plusieurs semaines. J’avais 7 ans. »

7 ans, c’est, dit-on, l’âge de raison mais pour Jacqueson, c’est l’incompréhension.
Lui et son frère se retrouvent livrés à eux-mêmes, totalement démunis et sans aucune personne pour les aider.

Un prêtre de la communauté, ému de leur situation, prend pitié pour ces orphelins.

C’est cet homme de Foi qui conduira Jacqueson et son frère auprès de notre grande famille. Situé à Kenscoff, à environ 25 kilomètres au sud de la capitale, loin des tumultes de la ville, notre foyer Sainte-Hélène sera le début de leur nouvelle vie.

« Je me souviens de mon arrivée. Quand, je suis entré dans la cour, je pensais n’y rester que quelques heures ! »

Mais voilà qu’un enfant s’approche de Jacqueson et lui offre un petit livre de prières.

« Je l’ai toujours aujourd’hui. C’est symbolique car cela m’a démontré l’esprit de Nos Petits Frères et Sœurs, et cela m’a motivé à saisir l’opportunité d’étudier et d’accepter ce qui m’est donné. »

Jacqueson grandit et s’épanouit au sein de notre famille. Curieux de tout ce qui l’entoure, il apprécie de pouvoir étudier le calcul, la lecture, les sciences… Les années passent et, passionné par la physique et la chimie, il intègre notre programme universitaire Don Bosco et étudie l’agronomie à l’Université Quisqueya, l’une des meilleures universités privées d’Haïti.

Aujourd’hui, sur le point d’être diplômé, il cultive trois parcelles de terre. Sa petite entreprise agricole emploie cinq habitants du quartier. Et l’histoire n’est pas finie car, au moment où vous lisez ces lignes, Jacqueson n’oublie pas sa famille et revient régulièrement au foyer Sainte-Hélène pour aider nos enfants dans leur scolarité.

Et en ce mois de septembre et de rentrée des classes qui approche, je voudrais tant continuer à offrir une éducation à nos enfants de la maternelle à l’université, ainsi que des formations professionnelles.C’est grâce à l’amour de notre grande famille et à sa volonté qu’aujourd’hui Jacqueson est devenu cet entrepreneur généreux qui souhaite à son tour transmettre l’éducation qu’il a reçue.

Vous l’avez compris, le chemin de Jacqueson est exemplaire pour nos enfants.

Pour le mois de septembre et de rentrée des classes qui approche, nous voudrions continuer à offrir une éducation à nos enfants de la maternelle à l’université, ainsi que des formations professionnelles. Mais pour cela, nous avons besoin de moyens et c’est pourquoi, nous appelons à votre générosité.

Quel que soit le montant de votre don, 40 €, 50 € ou plus si vous le pouvez, vous permettrez
à nos enfants de s’instruire et d’acquérir une autonomie indispensable à leur devenir.

Seul votre soutien leur permettra de sortir de la pauvreté dans laquelle ils sont nés.

Faire un don

 

Les impacts des troubles sociaux sur l’hôpital St-Damien

Ces dernières années, la situation en Haïti s’est détériorée, rendant la vie sur place très difficile. Dans ce contexte, l’hôpital Saint-Damien poursuit son combat.

Depuis son boom touristique des années 1980, il semblerait qu’Haïti soit en chute libre. La stabilité politique n’est plus, c’était déjà le cas avant le terrible tremblement de terre de 2010. Ces dernières années, le pays s’est davantage fragilisé avec une augmentation de la délinquance, de la violence des gangs, de l’insécurité et le manque de justice sociale et de transparence. Le gouvernement est confronté à des protestations fréquentes, parfois violentes, de l’opposition, qui se traduisent souvent par des rues barricadées entraînant un manque de mobilité.

Le peuple haïtien vit dans la peur. Les enlèvements sont de plus en plus fréquents et sont devenus une industrie florissante, qui a enrichi les réseaux mafieux du pays. La liste des personnes retenues en otage, certaines violées, torturées, humiliées ou exécutées même après paiement de la rançon, ne cesse de s’allonger. Les rues de Port-au-Prince, capitale de plus de 2,5 millions d’habitants, se vident.

Certaines familles de victimes sont endettées de façon permanente, dans un pays déjà rongé par la pauvreté. De nombreux Haïtiens quittent le pays à la recherche d’un avenir meilleur. Les manifestations anti-gouvernementales et les grèves sont les armes que les Haïtiens utilisent pour demander justice, mais à qui ? Le gouvernement semble rester sourd à leurs demandes.

Les impacts sur notre hôpital

En période de troubles, l’hôpital est confronté à de réels problèmes qui nécessitent des réponses immédiates. Alors qu’Haïti connaît de plus en plus de crises impromptues, personne ne peut prédire quand la prochaine urgence surviendra.

Actuellement, le personnel médical de Saint-Damien doit travailler 24 heures sur 24. Cela signifie que l’hôpital doit les loger car ils ne peuvent pas rentrer chez eux en raison de l’insécurité. Cela fait peser un lourd fardeau sur les ressources déjà limitées de l’hôpital. De plus, l’hôpital doit fournir un transport sûr à ses employés. Les ambulances sont utilisées à cette fin, augmentant les coûts de consommation de carburant et d’usure des véhicules.

Il est difficile d'obtenir des médicaments et autres équipements et matériels pourtant indispensables, souvent vitaux.L’hôpital est confronté à d’autres défis : il est difficile d’obtenir des médicaments et autres équipements et matériels pourtant indispensables, souvent vitaux. Le stress global impacte la performance du personnel surmené. Moins de patients se rendent dans les cliniques externes, ce qui signifie que de nombreuses personnes ne reçoivent pas les soins médicaux nécessaires. En conséquence, les cas d’urgence se multiplient.

Une infirmière décrit à quel point elle a peur lorsqu’elle est dans la rue : « Cela me stresse beaucoup, d’autant plus que j’ai déjà été agressée. Si je suis dans la rue en retard et à pied, je regarde constamment par-dessus mon épaule. En voiture, je dois rouler très vite car cela me met à l’abri d’un kidnappeur potentiel. Le plus dur, c’est de se sentir impuissant. »

À l’heure actuelle, les besoins de l’hôpital sont nombreux. Il y a un grand besoin d’équipements de protection individuelle mais il y a aussi d’autres besoins urgents, comme l’achat d’un nouveau groupe électrogène pour faire face aux pannes, la construction d’une morgue, la mise à jour du système informatique, l’achat d’un purificateur d’air…

Pour soutenir la mission vitale de l'hôpital pédiatrique Saint Damien, faites-un don !L’hôpital doit également renforcer son infrastructure de sécurité en raison de l’instabilité croissante qui l’expose à divers risques. Les améliorations nécessaires incluent l’augmentation du nombre de caméras, l’ajout d’éclairage et la construction de clôtures renforcées.

L’hôpital Saint-Damien est actuellement le seul hôpital pédiatrique en Haïti. Il reçoit des patients de toutes les régions du pays, est ouvert 24 heures sur 24 et tous les jours de la semaine, toujours prêt à offrir des soins de qualité à celles et ceux qui en ont besoin.

Nos équipes et médecins, véritables héros du quotidien, œuvrent sans relâche pour sauver la vie de milliers d’enfants haïtiens, dans un contexte difficilement imaginable.

Pour soutenir la mission vitale de l’hôpital pédiatrique Saint Damien, faites-un don !

Regards sur Haïti par le Père Fréchette

Après plus de trente années au service de la communauté haïtienne, le Père Fréchette fait le point sur les évolutions des dernières années, les défis quotidiens à relever, ainsi que sur la situation de l’hôpital Saint-Damien.

« Bonjour à tous,

Certains d’entre vous se demandent si la situation dans le pays et si notre manière de venir en aide à la population a changé en Haïti ces trente dernières années.
Pour répondre à ces interrogations je peux répondre à quatre questions :

1 – Les problèmes en Haïti sont-ils les mêmes qu’il y a 30 ans ?

Une réponse honnête à cette question est que les problèmes d’il y a trente ans redeviennent les problèmes d’aujourd’hui. Le pays rencontre des défis de taille, comme l’inégal accès aux ressources nationales, qui a des impacts importants sur un pays en développement comme Haïti. Malgré cela, ce qui me stupéfait le plus, c’est que ces dernières années le pays a tout de même progressé.

Mais lorsque des révoltes politiques et économiques font rage, le pays régresse pour se retrouver au point de départ. Le terrain gagné en quelques années est alors perdu en très peu de temps. Les indicateurs de la qualité de vie, comprenant l’espérance de vie, la mortalité infantile, le taux de malnutrition, le taux d’alphabétisme, permettent de mesurer les performances des pays. Selon moi, les indicateurs de la qualité de vie sont meilleurs qu’il y a trente ans. Mais encore une fois, tout peut changer très rapidement.

2 – Les enfants ont-ils toujours accès aux soins ?

Il est certain qu’aujourd’hui, il y a plus de centres médicaux et de personnel médical qu’il y a trente ans. Mais en même temps, le « brain drain » est réamorcé : les individus qualifiés ont la possibilité de partir travailler ailleurs, il est alors difficile de les convaincre de rester en Haïti, puisqu’ils craignent notamment pour la sécurité de leur famille. Ainsi, nous subissons également des pertes de ce côté. De plus, lorsque je suis arrivé en Haïti, la population était de six millions d’individus, elle est désormais de onze millions. Même avec plus de médecins et de personnel médical, l’accès aux soins de santé est toujours éprouvant puisque le ratio de médecins pour la population est faible pour une telle démographie.

3 – Reçoit-on les médicaments dont nous avons besoin ?

Un problème majeur dans les pays faiblement règlementés est la fabrication et la mise en circulation de faux médicaments. Il existe des commerces qui capitalisent sur les problèmes de santé des individus afin de s’enrichir rapidement, en fabriquant des pilules non nocives pour la santé mais en les faisant passer pour des remèdes miracles. Nous devons être méfiants ici, comme dans de nombreux pays, des endroits où nous achetons nos médicaments.

D’un autre côté, nous devons nous rendre à l’évidence, s’il y a des pneus qui brûlent et des fusillades à tous les coins de rue, remplir nos pharmacies et nos placards de médicaments ne sert à rien, puisque les personnes ayant besoin de ces médicaments ne peuvent pas se rendre à l’hôpital. Ainsi, l’accès aux médicaments est aussi limité par les violences sociales et politiques qui font rage dans le pays.

Nous avons cependant un meilleur accès aux vrais médicaments, notamment parce que nous avons développé un contrôle qualité plus efficace. Ceci dit, depuis la dévaluation du dollar par rapport à la gourde, nous n’avons pas eu la possibilité de remplir nos stocks.

Comme vous pouvez le constater, ces réponses sont toutes de l’ordre du « oui, mais », avec des « mais » qui pèsent leur poids.

4 – Êtes-vous prêt à continuer de vous battre pour ne pas perdre du terrain ?

Oui, complètement. Nous souhaitons poursuivre notre combat, préserver le terrain acquis et continuer à améliorer les choses. Pourquoi ? A cause du côté touchant du travail que nous réalisons. Evidemment, cela n’a rien à voir avec les statistiques sur les enfants, ou l’évolution du coût des médicaments. L’aspect touchant c’est les enfants que nous avons devant nous chaque jour !

Pas plus tard qu’hier, j’ai aidé une femme qui a accouché dans les escaliers de l’entrée de l’hôpital. Elle est arrivée trop tard et n’a pas pu se rendre jusqu’à la maternité. Elle s’est retrouvée à accoucher en public mais le bébé est arrivé en pleine forme ! Dieu merci, elle ne se s’est pas retrouvée en pleine rue au milieu de nulle part. Ces situations sont très motivantes et nous poussent à continuer ce que nous faisons.

Une autre situation récente est l’arrivée d’une enfant de trois ans souffrant de brûlures, dues aux feux de pneus sur les blocages routiers. Nous n’avons pas de centre de grands brulés à Saint-Damien et le centre géré par Médecin Sans Frontières était plein. Les personnes brûlées sont généralement amenées à rester hospitalisées sur une longue période de temps. Cette situation était éprouvante, mais en même temps, ce genre de situation nous pousse à vouloir faire plus. Dans le cas de cette petite fille, j’ai pu arranger qu’elle soit soignée dans un hôpital privé, à mes frais. J’ai été capable de faire quelque chose dans ce cas, mais tout le monde n’a pas les ressources pour le faire.

Ces deux cas sont juste des exemples personnels qui sont arrivés ces derniers jours.

Un grand merci à vous tous pour votre soutien au fil des années. Nous en avons grandement besoin, nous comptons dessus et nous l’utilisons à bon escient pour les enfants. »

Testament : ce lien pour penser aujourd’hui le monde de demain

Aujourd’hui, seule une succession sur 10 fait l’objet d’un testament, alors même que la moitié des Français souhaite en rédiger un. Le testament permet de poser par écrit ses volontés et, ainsi, construire son projet de transmission, en faveur de ses proches mais aussi de causes importantes.

Chaque année, des personnes choisissent de nous transmettre une partie de leur patrimoine : si vous souhaitez être accompagné/e ou si vous avez des questions, notre équipe est disponible. N’hésitez pas à nous contacter.

Comment faire ?

Il existe plusieurs formes de testament : authentique et olographe. Le testament authentique est rédigé en présence d’un notaire, ce qui permet de bénéficier de ses conseils juridiques et d’avoir l’assurance que les volontés exprimées soient légales. Le testament olographe, plus répandu, est rédigé seul. S’il peut être réécrit autant de fois qu’on le souhaite (seule la dernière version compte), il doit respecter un certain nombre de critères pour être valable.

Quelques conseils pour rédiger son testament olographe.

Le testament olographe doit être rédigé de votre main : il ne peut ni être dicté, ni enregistré, ni même écrit à deux dans le cas d’un couple. Il doit comporter votre signature manuscrite et doit être daté du jour, mois, année et ne pas être raturé.

Pour éviter les litiges, veillez d’une part à ne pas léser vos héritiers directs qui sont protégés par la loi, mais également à écrire en toutes lettres le nom de vos bénéficiaires.

Exemple : Nos Petits Frères et Sœurs 8, rue des Prés Saint-Martin 77340 Pontault-Combault.

Si vous souhaitez des exemples de testaments ou des informations complémentaires, n’hésitez pas à demander notre brochure. Chaque fois qu’une personne choisit de gratifier Nos Petits Frères et Sœurs dans son testament, c’est une immense fierté et un grand honneur pour notre grande famille.

M. et Madame Magand ont choisi de s’engager au-delà de leur vie

Nous avons reçu récemment un magnifique témoignage de confiance et de générosité de la part de M. et Madame Magand, qui ont décidé de transmettre leurs convictions en consacrant une partie de leur patrimoine aux générations futures d’Haïti. Grâce à eux, nous pourrons continuer de fournir une éducation, des soins, un foyer et surtout de l’amour aux enfants de notre organisation.

Par leur geste, ils continuent de faire acte de bienveillance et d’amour. Nous leur en sommes profondément reconnaissants, tout comme à leurs neveux et nièces, qui ont souhaité partager avec nos lecteurs cet acte d’humanité. 

Un refuge pour les enfants en situation de handicap victimes d’abandon

En Haïti, près d’un million de personnes sont en situation de handicap, soit près de 10% de la population. En raison notamment des croyances religieuses et culturelles, le handicap est un sujet sensible dans le pays. Les parents d’enfants handicapés tendent à cacher ou abandonner ces derniers par crainte de représailles communautaires et/ou parce qu’ils ne peuvent pas subvenir à leurs besoins.

Ces enfants sont parfois amenés à l’hôpital par des policiers les ayant trouvés dans la rue. Dans certains cas, ils arrivent à l’hôpital en situation d’urgence médicale, puis leurs parents ne reviennent pas les chercher, les « oubliant » sur place. De même, malgré la vigilance du personnel hospitalier, certaines mamans abandonnent leur enfant après l’accouchement, après avoir remarqué des « différences ».

L’hôpital Saint Damien est porté par la mission de venir en aide aux enfants les plus vulnérables, de tous âges et de toutes conditions. C’est pourquoi, dès ses débuts, Saint-Damien a pris en charge les enfants abandonnés souffrant de différentes formes de handicap. Dans un premier temps, ils étaient réunis dans une pièce dédiée, et deux auxiliaires de vie se relayaient jour et nuit sous la supervision d’un médecin, pour s’en occuper au mieux.

En 2006, lors du déménagement de l’hôpital à Tabarre, la pièce réservée à ces enfants abandonnés fut nommée la salle « poisson ». Les salles de ce nouvel établissement sont identifiées à partir de dessins afin d’aider les personnes analphabètes à se repérer dans l’hôpital (« mangue » pour la salle d’oncologie pédiatrique…).

La salle « poisson » est donc la salle dédiée à l’accueil des enfants en situation de handicap abandonnés par leur famille. Elle a une capacité de douze lits pour des enfants âgés de 5 à 13 ans environ.

Elle peut accueillir des enfants abandonnés atteints de paralysie cérébrale, de microcéphalie, de séquelles neurologiques ou d’autres pathologies. Ces derniers reçoivent les traitements appropriés sur une période pouvant s’étendre sur plusieurs mois. Les enfants sont stimulés par les infirmières et les médecins, nos véritables héros du quotidien. Déterminés à leur donner une nouvelle chance dans la vie, ils font tout leur possible pour assurer, en plus des soins, le bien-être émotionnel de ces enfants.

A leur sortie, l’association Nos Petits Frères et Sœurs et le service social de l’hôpital travaillent ensemble pour trouver une solution durable pour ces enfants. Souvent, ils rejoignent nos foyers spécialisés tels Saint-Simon ou Sainte-Hélène où leurs progrès et capacités sont encouragés.

Sur place, nos équipes sont formées pour prendre en charge les enfants ayant des besoins spécifiques. Par ailleurs, le personnel hautement qualifié de notre centre de rééducation Sainte-Germaine dispose des équipements nécessaires pour offrir une prise en charge régulière à nos petits protégés.

De la salle « Poisson » à nos différents foyers, notre grande famille se bat quotidiennement pour accompagner ces enfants « oubliés ». Pour cela, nous avons besoin de vous.

  • En faisant un don de 60 €, soit 20,40 € après déduction fiscale, vous permettrez à deux enfants de bénéficier d’une séance de thérapie.
  • Un don de 80 €, soit 27,20 € après déduction fiscale, permettra la prise en charge d’un enfant en situation de handicap pendant 4 jours.

Vous pouvez aussi rejoindre nos héros du quotidien en parrainant l’hôpital Saint-Damien.

Merci pour votre soutien, qui leur donnera la force de se battre pour un meilleur avenir !

La lettre d’Ophani

Ophani a 24 ans. Elle a grandi au sein de notre foyer en Haïti et fait aujourd’hui partie de notre programme universitaire Don Bosco. Elle étudie à l’Université de Quisqueya, à Port-au-Prince.

Découvrez ci-dessous comment la COVID-19 a bousculé sa vie et le message touchant qu’elle a tenu à adresser aux parrains et marraines de Nos Petits Frères et Sœurs.

Bonjour à tous,

Comment allez-vous ? Comment vont : vos amis, votre famille et vos activités ? Pour moi, les choses vont très bien, même s’il y a cette pandémie qui circule et qui ne cesse de nous obliger à changer nos plans et à repenser nos objectifs.

Avec la COVID-19, je me rends compte que nous avons vraiment peur de perdre nos proches, et je comprends aussi que se protéger est la meilleure chose que nous puissions faire, mais je suis toujours inquiète pour mon pays, ma famille, mes amis et mes études car la COVID-19 a tout remis en question.

Quel est mon avenir ? En Haïti, le taux d’inflation actuel est de 23,8% et le coût de la vie augmente chaque jour car nous ne produisons pas assez et nous importons plus que nous n’exportons, c’est donc là que mon inquiétude grandit pour ma famille, les gens que j’aime et moi-même. Tout ce que j’espère, c’est que tout va aller mieux parce que j’aimerais terminer mes études et obtenir un emploi. Si les choses ne se passent pas comme je l’espère, je devrai très certainement trouver un moyen de quitter Haïti pour retrouver le goût de la vie ailleurs.

Au moment du confinement, on m’a demandé de venir à Sainte-Hélène, foyer au sein duquel j’ai grandi, pour être présente pour les plus jeunes et aider dans les cuisines. Je suis référente d’un groupe de filles âgées de 9 à 13 ans et je les aide autant que je peux car elles sont jeunes, elles ont besoin d’être écoutées pour faire face aux changements et ne pas devenir trop stressées.

Je me souviens de mon arrivée au sein de NPFS Haïti. C’était en août 2004 avec mon frère ; j’avais alors sept ans. Nos parents venaient de mourir et nous vivions avec des voisins. Ne pouvant prendre soin de nous, ils ont contacté NPFS pour obtenir de l’aide.

Depuis mon arrivée à Sainte-Hélène, j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les parrains et les marraines de l’organisation. Ils ont à cœur d’être de belles personnes en souhaitant donner accès au bonheur et aux plaisirs de la vie à des enfants vulnérables et en situation de risque. Avoir des parrains et marraines, c’est avoir des personnes sur qui nous pouvons compter, comme nos parents si je peux m’exprimer ainsi. J’ai toujours veillé à rester en contact avec mes parrains et marraines par des lettres et des dessins. Je l’ai toujours fait avec beaucoup de plaisir.

Grâce au parrainage, j’ai pu comprendre le lien entre les donateurs, les parrains et marraines, et les enfants. Sans le parrainage, je n’aurais pas su que toutes ces personnes nous viennent en aide et se soucient d’enfants comme nous. Je suis tellement reconnaissante !

Je vous dis sincèrement que vous êtes pour moi des anges venus du ciel. Je pourrais essayer de faire ce que vous avez fait pour moi, mais je sais que ce ne serait toujours pas suffisant. Vous êtes des personnes incroyables, au cœur immense. Que Dieu vous protège et continue de vous protéger contre tous les malheurs de notre monde !

Sincèrement,

Ophani

Pour soutenir des enfants et des jeunes inspirants comme Ophani :

Je fais un don

Je parraine un enfant

Un grand merci à Philips !

Un grand merci à Philips France pour leur générosité et leur don de matériel destiné à notre hôpital pédiatrique en Haïti.

En ce début d’année 2021, nous avons eu la chance de pouvoir envoyer vers notre hôpital pédiatrique et nos foyers en Haïti de l’équipement médical, offert par Mr et Mme Van Tilbeurgh, ainsi que du matériel de puériculture, généreusement donné par David Corcos, Alexandre Douriez et Maëlle Kolfenter de Philips France !

Ce matériel servira notamment aux mamans et nourrissons particulièrement vulnérables de l’unité de néonatalogie de l’hôpital Saint-Damien, ainsi qu’aux enfants en situation de handicap au sein de nos foyers.

Cette mission n’aurait pas été réalisable sans le soutien sans faille de nos bénévoles qui nous ont aidés à transporter ce matériel vers l’aéroport d’Orly. Merci particulièrement à Béatrice, Georges et Yohan, pour leur aide précieuse !

A Orly, nous avons retrouvé l’équipe de volontaires d’Aviation Sans Frontières Espagne, menée par Begoña Ontiveros Peláez. Ces derniers sont venus de Madrid pour récupérer le matériel et assurer son transport jusqu’à Saint-Domingue. Kieran Rigney, directeur de notre foyer en République dominicaine, a ensuite rejoint les volontaires à l’aéroport Las Américas, afin de réceptionner le matériel.

L’équipement est destiné à notre hôpital pédiatrique en Haïti et à notre programme Handicap. Il devrait y arriver prochainement !

Cette mission aura duré 3 jours pour les volontaires extraordinaires d’Aviation Sans Frontières Espagne. Ils ont eu l’occasion de visiter notre foyer en République dominicaine, dont le centre d’hydrothérapie, et de passer un peu de temps avec nos enfants.

Un grand merci à toutes les personnes impliquées dans cette belle mission !