L’hôpital St Damien dans la tourmente

Haïti fait face à de nombreux défis chaque année. En effet, les instabilités économiques, politiques ou sociales au sein du pays sont récurrentes. Haïti est également en proie aux intempéries, qui ravagent le pays sans répit.

Cette année a marqué le onzième anniversaire du séisme dévastateur qui aura fait près de 230 000 morts, ainsi que le cinquième anniversaire de l’ouragan Matthews. Ces difficultés ne font que s’ajouter aux réalités de la vie en Haïti, pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental.

Les enfants haïtiens sont les premiers touchés par ces conditions déplorables, près d’un enfant sur douze ne vit pas au-delà de l’âge de cinq ans et un enfant sur quatre souffre de malnutrition, selon l’Organisation Mondiale de la Santé.

L’hôpital Saint-Damien est l’unique établissement de santé pédiatrique du pays et soigne gratuitement les enfants présentés par leurs familles. Saint-Damien commence cette nouvelle année avec des défis d’ordre financier. Depuis août 2020, le dollar perd de la valeur face à la monnaie locale, la gourde haïtienne.

Cette appréciation de la gourde par rapport au dollar correspond à une politique monétaire menée par la Banque Centrale d’Haïti, dans le but de remédier à l’état de l’économie du pays. Néanmoins, cette politique n’est pas sans conséquence pour Haïti, qui reste une économie dollarisée, comptant près de 60% des dépôts en banque réalisés en dollars américains.

Par exemple, cette dépréciation du dollar a un impact non négligeable pour la population recevant des versements de l’étranger.

Pour l’hôpital Saint-Damien, dont le budget est en dollars, les coûts de fonctionnement ont augmenté de façon fulgurante, conduisant à d’importantes coupes budgétaires. Le licenciement d’une partie du personnel médical et la réduction du nombre de lits disponibles pour les patients sont envisagés.

Il est également probable que le programme de malnutrition soit impacté : vraisemblablement, seule une des trois étapes du programme (la plus cruciale sur la stabilisation de l’état de santé) serait possible au sein de Saint-Damien.

La situation est particulièrement préoccupante. Pour cette raison, nous en appelons à votre soutien.

Quel que soit le montant de votre don, un grand merci pour votre geste, indispensable à la survie de milliers d’enfants haïtiens.

Offre de stage

Nous sommes actuellement à la recherche d’un (e) stagiaire en appui au développement de nos activités.

Voici le détail de l’offre : NPFS – stage février mars 2021

Vous souhaitez rejoindre une petite équipe dynamique et une association à fort potentiel de développement ?

Nous attendons votre candidature avec impatience !

Sinon, n’hésitez pas à transférer dans vos réseaux 🙂

GIVING TUESDAY : comment prendre part à la mission de NPFS ?

Giving Tuesday est un mouvement mondial qui célèbre et encourage la générosité, l’engagement et la solidarité. Cette année l’évènement aura lieu le mardi 29 novembre.

Dans le cadre de Giving Tuesday, Nos Petits Frères et Sœurs vous fait part des différentes manières de soutenir les enfants et familles en situation de grande vulnérabilité, principalement en Haïti.

Comment nous soutenir ?

Faire un don

Un don à Nos Petits Frères et Sœurs permet de fournir aux enfants recueillis dans nos foyers, un toit, de la nourriture, une éducation, ainsi que des soins de qualité. Vos dons permettent à ces enfants de briser le cercle vicieux de la pauvreté en ayant la possibilité de s’investir dans leur avenir. Qu’il s’agisse d’un don ponctuel ou d’un don régulier, chaque don compte !

Je fais un don

Parrainer un enfant

Le parrainage d’un enfant vous permet de soutenir un enfant issu d’un milieu défavorisé et de lui offrir l’opportunité de grandir au sein d’un environnement stable et d’une grande famille.

Pour 30€ par mois vous contribuez à son bien être quotidien, à son éducation, à ses frais médicaux et à son épanouissement !

Le parrainage vous permet d’apprendre à connaître votre filleul-le et à développer une relation privilégiée en correspondant avec lui-elle.

Je deviens parrain

Parrainer notre hôpital pédiatrique

Notre hôpital a pour objectif de fournir des soins pédiatriques et obstétriques de qualité aux familles haïtiennes les plus défavorisées.

Pour 10€ par mois vous pouvez contribuer à la prise en charge de ces enfants, qui souffrent de malnutrition, de maladies infectieuses, de cancers ou de maladies cardiaques, dans un pays où l’accès aux soins restent un privilège.

Je parrain l’hôpital

Devenir bénévole

Le bénévolat auprès de Nos Petits Frères et Sœurs est tout aussi essentiel que les dons. En mettant vos compétences et votre temps au service de notre association, vous soutenez les enfants et familles en situation de grande vulnérabilité à travers nos 9 pays d’intervention. Quelle que soit votre situation (études, en activité ou à la retraite), nous serions heureux de vous compter parmi nous !

Je donne de mon temps

Faire un legs

Le soutien des enfants de Nos Petits Frères et Sœurs peut également se faire à travers un legs, une donation, ainsi qu’un contrat d’assurance-vie. Un tel geste de générosité vous permet de faire de votre vie une succession de sourires en nous aidant à accompagner nos enfants vers un avenir meilleur.

En savoir plus

Enfin, parler autour de vous des actions de Nos Petits Frères et Sœurs est simple et gratuit mais peut faire la différence !

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter.

Nos Petits Frères et Sœurs fête ses 25 ans !

25 ans de solidarité internationale et d’aide à l’enfance dans 9 pays !

Notre association, née en France en 1995, appartient à l’œuvre internationale Nuestros Pequeños Hermanos, fondée par le père William Wasson en 1954.

Depuis 1995, plus de 26 millions d’euros ont pu être envoyés, contribuant ainsi à transformer la vie de milliers d’enfants et de familles démunies dans 9 pays à travers l’Amérique latine et les Caraïbes, principalement en Haïti.

Ces financements ont permis de couvrir les besoins vitaux des enfants les plus pauvres : les aimer, les nourrir, les vêtir, leur fournir un logement décent. Ils ont également permis de financer l’accès aux soins des plus démunis. Notre hôpital pédiatrique en Haïti en est l’illustre exemple.

Enfin, par le biais de nos écoles, nous avons pu offrir un meilleur avenir aux enfants en situation de grande vulnérabilité. Comme le disait si bien notre fondateur : « L’éducation sortira tous mes enfants de la pauvreté dans laquelle ils sont nés. »

En un quart de siècle, notre équipe n’a cessé de faire vivre la flamme de l’espérance au cœur de notre grande famille.

Un grand MERCI à tous nos soutiens : donateurs, bénévoles, volontaires, membres, partenaires, sans qui tout cela n’aurait pas été possible !

Malgré des difficultés récurrentes, nous sommes fiers de voir chaque année le nombre d’enfants et de familles bénéficiaires de nos programmes augmenter. Jour après jour, Nos Petits Frères et Sœurs poursuit son œuvre d’amour au service des plus démunis.

Avec le contexte actuel, votre don est plus que jamais indispensable pour que l’on puisse poursuivre nos missions, protéger nos enfants et continuer à sauver des milliers de vies.

Votre don est vital pour des milliers d’enfants.

Merci pour votre soutien !

#25npfs

Le fléau de la malnutrition infantile en Haïti

La malnutrition est un fléau dans le monde. L’Organisation Mondiale de la Santé évalue à 690 millions le nombre de personnes ayant souffert de la faim en 2019. La population haïtienne n’échappe pas à ce drame.

Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère ouest avec un PIB de 756$ par habitant en 2019. La dernière enquête sur la pauvreté menée par la Banque Mondiale en 2012 a révélé que près de 6 millions d’haïtiens vivent sous le seuil de pauvreté avec moins de 2.41$ par jour et 2.5 millions avec moins de 1.23$, soit sous le seuil de pauvreté extrême.

Les premières victimes de cette pauvreté sont les enfants. En Haïti, qu’ils vivent dans les bidonvilles aux abords de Port-au-Prince ou dans les villages plus reculés, beaucoup d’enfants ne mangent qu’une seule fois par jour, lorsqu’ils réussissent à trouver à manger.

Ces conditions ont des conséquences importantes sur la santé et la survie des enfants haïtiens, 1 enfant sur 5 souffre de malnutrition, 1 sur 10 souffre de malnutrition aiguë et 1 sur 14 mourra avant d’atteindre l’âge de 5 ans.

La malnutrition a des conséquences importantes sur la santé et le développement des enfants. En effet, un enfant malnutri et non soigné au cours de sa croissance peut subir des retards de développements cognitifs et physiques qui affectent notamment ses capacités d’apprentissage et d’insertion dans la vie professionnelle et sociétale. La malnutrition a ainsi des impacts négatifs sur la santé, l’éducation et la productivité individuelle, ce qui joue également sur le développement du pays.

Notre hôpital Saint-Damien comprend une unité spécialisée dans la malnutrition infantile (troisième cause d’hospitalisation de l’hôpital). L’unité est composée d’une vingtaine de personnes, dix infirmières, huit auxiliaires et deux médecins qui se relaient auprès des enfants.

En 2019, 402 enfants ont été admis pour malnutrition. Le temps moyen d’hospitalisation est de 21 jours, le temps d’administrer un programme de traitement en trois étapes.

La première correspond à une phase d’urgence visant à stabiliser l’état général de l’enfant. Cette phase a pour but de corriger les troubles métaboliques et électrolytiques qui peuvent être liés à la malnutrition. Au cours de cette phase, les enfants ne reçoivent que du lait thérapeutique toutes les trois heures, jusqu’à huit fois par jour.

La seconde phase est une étape de transition. Elle a pour objectif d’augmenter l’apport calorique des enfants de façon progressive afin d’évaluer leur tolérance au traitement. Ces derniers obtiennent du lait thérapeutique six fois par jour ainsi que du porridge à deux reprises.

La troisième étape se concentre sur une phase de rétablissement nutritionnelle. Ce palier confirme que l’enfant retrouve un bon appétit et sa courbe de croissance reprend une progression normale et régulière. A ce stade, les enfants consomment du lait quatre fois par jour, du porridge deux fois par jour et un repas solide, composé de riz, maïs, de millet et purée de pois.

Une fois sortis de l’hôpital, les enfants sont suivis régulièrement par le centre ambulatoire, afin de monitorer leur croissance et leur poids et leur fournir également des compléments alimentaires et des médicaments pour l’anémie.

Chaque année, l’hôpital Saint-Damien prend en charge près de 400 enfants souffrant de malnutrition. Le coût moyen du traitement par enfant est de 448€.

 

Vous pouvez nous aider à sauver la vie de ces enfants en faisant un don ponctuel sur ce site ou en parrainant notre hôpital !

Un grand merci pour votre générosité !

La petite Sofia

L’histoire de Sofia

C’est l’histoire d’une future maman qui attend un heureux événement depuis un peu plus de six mois lorsque de terribles douleurs au ventre accompagnées de maux de tête lui font craindre le pire.

Son médecin la fait admettre à l’hôpital. Elle sera transférée dans quatre établissements différents avant d’être enfin prise en charge à l’hôpital Saint-Damien au sein de notre programme de grossesses à hauts risques. En arrivant, elle manque de perdre connaissance, sa pression artérielle est très élevée !

Elle est finalement accueillie par notre équipe du service de néonatologie et, pour sauver la vie de son bébé, la maman doit subir une césarienne et être transfusée.

Médecin obstétricien, anesthésiste, sage-femme… L’équipe de soins au complet se relaie à son chevet et, après tant de craintes, de souffrances et de larmes, la jeune femme donne naissance à la vie !

Elle sera transférée dans quatre établissements différents avant d’être enfin prise en charge à l’hôpital Saint-Damien au sein de notre programme de grossesses à hauts risques.Avant d’être placée en couveuse, la petite Sofia, qui ne pèse que 1kg200, est mise sous oxygène et sous perfusion d’antibiotiques, sa respiration est encore faible et un souffle cardiaque est diagnostiqué. Grâce à l’expertise de nos professionnels et à des soins de qualité, l’état général de l’enfant s’améliore et elle est désormais sauvée. Son petit cœur bat de mieux en mieux et le souffle cardiaque disparaît progressivement.

Sofia sera suivie, comme chaque bébé né prématurément, durant une année complète par l’hôpital Saint-Damien. Sans ces soins, elle n’aurait très probablement pas survécu.

La survie de milliers de bébés comme la petite Sofia dépend du bon fonctionnement des services de maternité et de néonatologie de l’hôpital Saint-Damien.Comme vous l’imaginez, de nombreuses mères, souvent en proie à une très grande pauvreté, n’ont pas la chance de la maman de Sofia et perdent leur enfant à la naissance en raison de soins inenvisageables financièrement pour elles. Notre hôpital pédiatrique, unique en Haïti, et capable de prendre en charge les grossesses difficiles et les grands prématurés, représente leur unique espoir de ne pas voir leur enfant mourir.

La survie de milliers de bébés comme la petite Sofia dépend du bon fonctionnement des services de maternité et de néonatologie de l’hôpital Saint-Damien. Votre soutien permet de financer les examens médicaux, les équipements, les traitements et le suivi médical qui sauveront des vies.

Merci de permettre à des milliers d’enfants comme la petite Sofia de voir le jour et grandir. Merci infiniment pour votre générosité.

Parrainer notre hôpital pédiatrique

Le volontariat international au service de l’éducation

Depuis le début de sa mission, Fanny, volontaire au sein de notre foyer au Mexique, rêvait de transformer un espace oublié en bibliothèque, pour que les enfants puissent s’adonner au plaisir de la lecture.

Ce qui était autrefois une salle désorganisée avec des livres stockés de façon désordonnée et sans espace où lire confortablement, est devenue, grâce au travail de Fanny, une véritable bibliothèque.

Réaménagée et fonctionnelle, elle est ouverte depuis quelques mois et accueille chaque après-midi des enfants et des adolescents du foyer, mais aussi de jeunes étudiants qui vivent à Miacatlán ainsi que des jeunes en année de service* et quelques membres du personnel.

Pendant le confinement, les enfants de certains employés ont également pu en profiter. Un petit groupe d’ « habitués » composé d’environ 12 enfants et 5 adolescents venaient quasiment tous les jours. En moyenne, entre 15 et 30 personnes viennent chaque après-midi.

Que ce soit pour lire au calme, étudier, emprunter des livres, faire des activités manuelles ou découvrir des jeux de société, les enfants sont ravis.

Fanny a fabriqué un jeu de dames chinoises et propose des jeux de cartes. L’une des premières activités manuelles a été la décoration de la bibliothèque. Les lettres de la très jolie phrase « Leer es soñar los ojos abiertos » (« Lire c’est rêver les yeux ouverts ») ont été décorés par les enfants.

Pour faciliter l’emprunt des livres, Fanny a créé un système de carnet par dortoir, soit 11 carnets. « Je suis heureuse d’avoir mis en place une véritable activité au service de tous et surtout, de l’éducation des enfants. Prochainement, je commencerai à organiser une passation pour la gestion et l’animation de la bibliothèque car ma mission s’achève dans quelques mois. »

Bravo Fanny !

Pour soutenir ce projet, n’hésitez pas à nous contacter au 01 60 34 33 33.

En effet, que ce soit pour compléter la collection de livres existante ou acheter du matériel pour les activités manuelles ou encore des jeux ludiques pour favoriser l’apprentissage, les besoins sont toujours présents.

*Avant de quitter leur foyer NPH, pour soutenir la famille qui leur a permis de s’épanouir, les jeunes adultes offrent un an de service, généralement en travaillant au sein du foyer. Il s’agit pour nous d’une part importante de leur formation. Leur estime de soi s’en trouve renforcée.

Merci !

Chères donatrices, chers donateurs,

Du fond du cœur, MERCI !

Nous avons lancé le programme de parrainage de l’hôpital pédiatrique Saint Damien dans un contexte difficile, tant ici qu’en Haïti. Mais vous avez tout de même répondu à notre appel.

En moins de deux mois, grâce à votre mobilisation et votre générosité, nous avons collecté plus de 1 000€ pour l’hôpital Saint Damien ! Ensemble, vous avez donc permis à plus de 10 enfants d’être pris en charge au service des urgences.

De plus, l’essentiel de ces dons correspond à une souscription mensuelle. Ces soutiens réguliers nous permettent de réduire nos frais de gestion, de mieux planifier nos actions dans le temps et donc d’être plus efficaces pour nos enfants.

Pour sauver toujours plus de vies et pour permettre à l’hôpital de fonctionner au mieux, ne nous arrêtons pas là ! Nous comptons sur vous pour partager ce programme autour de vous ! Chaque nouveau don est une opportunité de redonner le sourire à un enfant !

Alors encore une fois, de la part de toute l’équipe de Nos Petits Frères et Sœurs et de la part des enfants et des familles prises en charge, nous vous adressons nos plus chaleureux remerciements !

Rencontre avec Lindsay Dorcelus, chef du service néonatologie de l’hôpital Saint Damien

Le Dr. Dorcelus a commencé à travailler à l’hôpital pédiatrique Saint Damien en 2011. Responsable du service néonatologie depuis près de 2 ans, elle suit actuellement une formation complémentaire à l’hôpital Armand-Trousseau.

Début juillet, nous avons eu le plaisir de la recevoir au siège de l’association. Nous avons pu échanger longuement sur Saint Damien et le contexte sanitaire en Haïti.

En Haïti, naitre est une épreuve. L’hôpital public manque de tout (incubateurs, équipements, personnel formé…). Dans ce contexte, les prématurés sont les plus fragiles et le taux de naissances prématurées est très élevé (60 et 70% des naissances). La pauvreté, l’hygiène, le non-suivi des grossesses et le risque infectieux, le stress lié à l’instabilité du pays… sont autant de facteurs contribuant à expliquer cette situation.

Le service néonatologie de Saint Damien, seul hôpital pédiatrique du pays, est indispensable pour garantir, dans la mesure du possible, la bonne santé de ces nouveau-nés particulièrement fragiles.

Il accueille en priorité les enfants de la maternité de l’hôpital, les enfants les plus démunis et les cas les plus critiques. 

Malgré une augmentation de sa capacité ces dernières années, il ne contient que 38 lits, un nombre bien insuffisant pour prendre en charge tous les enfants dans le besoin. De plus, depuis la fermeture d’infrastructures de Médecins Sans Frontières en 2019, les demandes ont augmenté.

Le service est constitué de 3 salles : la salle Papillon, la salle Perroquet et la salle Kangourou. La particularité de cette dernière est qu’elle implique les mères dans la prise en charge des bébés en pratiquant le « peau à peau », également appelé méthode kangourou. Cette technique a permis de réduire le taux de mortalité infantile de l’hôpital. Véritable incubateur naturel, elle permet de réduire le temps passé en couveuse, dont la quantité à l’hôpital est très faible (seulement 10), et donc de sauver plus d’enfants.

Par ailleurs, cette technique a permis de réduire le nombre d’abandons par des parents qui pensent souvent que leur enfant, trop petit, ne pourra pas être sauvé. 

Aussi, afin de réduire le nombre d’abandons, l’hôpital a également développer des actions de prévention, envoyant des agents de terrain au contact des communautés pour les sensibiliser aux questions de santé et de contraception.

Grâce à sa formation à Trousseau, le Dr. Dorcelus repartira en Haïti avec l’objectif de sauver un nombre plus important de grands prématurés (dont le poids est compris entre 1 000 et 1 500g).

Elle observe aussi un rapport de tendresse et d’amour entre les parents et leur enfant dès sa naissance. C’est une chose qu’elle aimerait voir davantage en Haïti où souvent, la situation de pauvreté extrême des familles ne le permet pas. 

Si une participation financière symbolique a été mise en place, de nombreuses familles n’ont pas la capacité de payer les soins. Saint Damien étant donc gratuit pour les familles les plus démunies, l’aide extérieure est nécessaire à son bon fonctionnement.

A Saint Damien, le personnel fait de son mieux selon les moyens disponibles. Les équipes soignantes font face quotidiennement à un manque de matériel et les médicaments, souvent en rupture de stock pour certains, peuvent être très chers. Pour le Dr. Dorcelus, entre le désespoir des parents et parfois le découragement des équipes, chaque jour est un combat, qui force l’admiration.

Pour soutenir nos actions, vous pouvez parrainer notre hôpital pédiatrique !

 

Les premières années de la vie de Lysclène n’ont été qu’une succession de douleurs…

L’histoire de Lysclène est une histoire qui aurait pu très mal se terminer…

Née dans le nord d’Haïti, entourée de sa mère et de ses cinq frères et sœurs plus âgés, Lysclène n’est encore qu’un bébé lorsque son père quitte le pays, plongeant alors sa famille dans la plus grande des pauvretés.

Confiée à sa tante qui habite à Port-au-Prince, dans la misère du bidonville de Cité Soleil, Lysclène est laissée de côté, sans soin, sans affection…

Un jour, sa tante, qui ne supporte plus d’avoir « cette bouche de plus à nourrir », conduit Lysclène en voiture loin de la capitale. Sur une route isolée, loin de tout village, elle arrête soudain le moteur et demande à l’enfant de descendre en lui disant : « Attends-moi ici et je reviendrai te chercher ».

Lysclène attendra toute la journée…

Cette enfant guettera la route, à l’affût d’une voiture qui ne reviendra jamais…

Le soir venu, terrifiée et épuisée par l’attente, Lysclène, fondit en larmes.
C’est alors qu’une femme, qui passait sur la route, fut émue par cette petite fille, seule, qui sanglotait et l’emmena chez les sœurs Salésiennes. Cette congrégation religieuse accueillit Lysclène pour la nuit.
Parmi ces bonnes âmes, Sœur Altagrace, qui était également une des enseignantes de notre école Sainte-Hélène !

Le lendemain, Lysclène fut accueillie au sein de notre grande famille.
Nous étions en novembre 2007 et pour la première fois, la vie venait de sourire à cette enfant qui n’avait connu, jusque-là, que la misère et les blessures de l’indifférence.

Face à la misère, le seul espoir d’avenir passe par l’éducation et l’amour de notre grande famille.

Comme vous vous en doutez, Lysclène n’avait jamais été scolarisée. Elle présentait des difficultés dans l’apprentissage du langage et ne savait pas ce qu’était de se faire des amis.

Le cas de Lysclène n’est malheureusement pas un cas isolé. Aujourd’hui, plus que jamais, l’accès à l’éducation est inenvisageable pour des milliers de familles haïtiennes en situation de pauvreté.
Et des milliers d’enfants sont condamnés à une vie de misère sans espoir d’un meilleur avenir !

Ainsi, la plupart des enfants que nous accueillons ont souvent vécu des choses terribles et n’ont bien souvent jamais connu l’école….

Pour qu’ils puissent rattraper leur retard et se « rescolariser », nous prenons soin de les accompagner en tenant compte de leur histoire passée.

Mais pour cela, nous avons besoin de votre soutien.

Merci d’offrir à nos enfants l’accompagnement qui leur permettra de s’en sortir.