Saint Damien face au Coronavirus

En Haïti, le premier cas de Covid-19 a été décelé le 19 mars 2020.

En Haïti, le premier cas de Covid-19 a été décelé le 19 mars 2020.La situation sanitaire, économique et politique instable du pays a rendu la gestion de la crise d’autant plus complexe. Ainsi, si le gouvernement a rapidement mis en place des mesures pour éviter la propagation du virus (interdiction des rassemblements publics, couvre-feu, port du masque obligatoire…), nombre d’habitants dépendent d’emplois précaires pour survivre et ne peuvent pas rester confinés.

Par ailleurs, les personnes atteintes par le virus souffrent de stigmatisation au sein de la société haïtienne.

Le ministère de la santé publique a nommé l’hôpital pédiatrique Saint Damien comme responsable de la prise en charge des enfants atteints du virus ou suspectés de l’avoir contracté. Au regard de l’évolution rapide du virus, une unité hospitalière a été mise en place à Saint Damien pour les infections respiratoires aiguës. Elle est fonctionnelle depuis le 28 mars 2020.

La plus grande difficulté à laquelle les soignants font face aujourd’hui est le manque de tests, qui permettraient une meilleure prise en charge. Aujourd’hui, en Haïti, seuls deux laboratoires peuvent effectuer ces tests, alors que le nombre de cas dans le pays était estimé à 2 500 au début du mois de juin.

Par ailleurs, d’autres mesures ont été prises à Saint Damien pour limiter le risque de transmission du virus. Les prises en charge ont été réduites aux seules urgences, et les prescriptions de médicaments ont été rallongées pour réduire le nombre de consultations.

Du personnel supplémentaire a été recruté pour assurer une meilleure prise en charge des patients, notamment au sein du service pour les infections respiratoires.

Trois points d’eau ont été créés à l’extérieur de l’hôpital qui, dans le même temps, a augmenté sa production de gel hydroalcoolique. Près de 5 000 masques ont été acquis pour les patients et leurs familles.

Cette crise sanitaire a rendu le travail des soignants encore plus difficile, comme l’explique le docteur Margareth Narcisse, membre de la direction de l’hôpital : « Il a été complexe pour les patients et le personnel de s’adapter à ce nouvel environnement. Le personnel médical a renforcé les mesures sanitaires déjà en application pour réduire les risques de propagation du virus. »

L’hôpital, jusqu’à aujourd’hui, a traité plus de 250 patients suspectés d’être atteints du coronavirus.

Cela n’aurait une nouvelle fois pas été possible sans nos généreux donateurs, comme le remarque le docteur Jacqueline Gautier, directrice de l’hôpital :

« J’aimerais remercier tout le monde pour les efforts fournis et pour cet élan de générosité qui nous permet de maintenir notre centre hospitalier pédiatrique fonctionnel, afin de sauver de nombreuses vies. Nous sommes conscients de la réalité difficile de ce virus pour tous, puisqu’il a mis le monde entier à genoux.

Nous vous demandons donc humblement de maintenir votre soutien afin que nous puissions accomplir notre mission d’assistance aux plus vulnérables. »

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La dr Jacqueline Gautier, ancienne directrice de l’hôpital Saint-Damien

La docteure Jacqueline Gautier a été la directrice de l’hôpital pédiatrique Saint-Damien de 1993 à 2022.

Diplômée de la Faculté de Médecine et de Pharmacie d’Haïti en 1981, elle se spécialise rapidement dans la pédiatrie. En 1986, elle part un an aux Etats-Unis pour suivre une formation sur les maladies infectieuses à l’université de Duke.

Cette formation lui permet de diriger le service pédiatrique de l’hôpital Albert Schweitzer, au centre d’Haïti, pendant 2 ans. Elle a également été élue Présidente de la Société Haïtienne de Pédiatrie à trois reprises.

Forte de son expérience, et dans une volonté de partage de ses connaissances au plus grand nombre, le Dr. Gautier enseigne au sein de l’université d’Etat d’Haïti un cours sur les maladies infectieuses en pédiatrie.

SAINT DAMIEN

Dès 1993, elle acquiert le statut de directrice de l’hôpital Saint-Damien. Sa volonté et ses compétences ont permis de transformer cet ancien hospice pour enfants mourants en hôpital pédiatrique de référence dans le pays.

En 2000, pour approfondir ses connaissances en gestion d’une administration hospitalière, elle participe à un programme de formation mis en place conjointement par les gouvernements français et haïtien.

Sous sa direction, en 2005, un service dédié aux patients séropositifs, qui inclut un programme luttant contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant, a ouvert. C’est aujourd’hui un programme phare de l’hôpital et un service unique dans le pays.

Par ailleurs, en 2018, à l’initiative du docteur Gautier, l’hôpital a organisé son premier cycle de conférences à destination du corps infirmier. 200 professionnels et étudiants ont participé, ce fut un succès !

« Notre objectif est de faire ce que les autres institutions ainsi que les familles des enfants malades ne sont pas en capacité de faire. Nous essayons de mettre en place ce que personne ici n’est en mesure d’offrir car il s’agit de besoins vitaux. »

Dr. Jacqueline Gautier

Le docteur Jacqueline Gautier nous a envoyé un message vidéo après l’assassinat du Président haïtien, pour expliquer la situation dans le pays…

Parrainer notre hôpital pédiatrique !

Dernières nouvelles de l’hôpital St Damien

Haïti, pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental, fait face à de nombreux défis sanitaires et manque cruellement de moyens pour y répondre efficacement.

Dans ce contexte, l’évolution du Covid-19 dans le pays fait craindre le pire.

Au sein de notre hôpital pédiatrique, la situation est surveillée de près quotidiennement. Le Dr. Jaqueline Gautier, directrice de l’hôpital, a mis en place un plan d’action pour lutter contre le virus.

Les priorités sont :

  • Protéger l’ensemble du personnel contre le Covid-19. Objectif : zéro contamination des soignants.
  • Garder tous les services essentiels fonctionnels.

Tous les services non prioritaires ont été stoppés. Les membres du personnel ayant des problèmes de santé (asthme, diabète…) et étant donc plus fragiles restent chez eux.

Tous les cas respiratoires sont orientés dans une nouvelle clinique, qui a été créée, dans ce qui était le service de nutrition.

Du personnel supplémentaire a été embauché pour gérer ce nouvel espace permettant l’isolation des patients les plus à risque. Les enfants souffrant de malnutrition ont été transférés dans d’autres pièces de l’hôpital pour être davantage protégés.

Des masques de protection sont distribués au plus grand nombre. Les masques de qualité médicale sont réservés aux soignants.

Le service ambulatoire n’est maintenu que pour les maladies chroniques nécessitant un suivi : le VIH, les cas rénaux, la drépanocytose et les maladies cardiaques.

Des stations pour se laver les mains ont été ajoutées et tous ceux qui entrent ou sortent de l’hôpital sont activement encouragés à les utiliser, y compris les passants. Toutes ces personnes sont également invitées à informer leur entourage de l’importance de l’hygiène, qui peut véritablement sauver des vies.

Pour que nos équipes médicales puissent continuer de sauver la vie de milliers d’enfants, il est vital de soutenir les efforts du Dr Gautier.

Nous comptons sur votre soutien !

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Message du Père Fréchette

En cette période de Pâques, nous sommes unis dans la prière

« Chers amis,

Comme dans la plupart des pays, se rassembler est en ce moment interdit en Haïti.

Les enfants de NPFS sont en quarantaine et surtout, depuis que je travaille avec des patients atteints de coronavirus à l’hôpital St Luc, je dois rester loin d’eux.

Six personnes ont assisté à notre messe ce soir, en respectant les distances de sécurité. Ceci est une photo prise lors de la messe.

Peut-être que vous verrez et entendrez dans cet e-mail notre préoccupation, notre solidarité et nos prières pour vous. Notre bougie est toujours allumée pour vous, devant l’icône de la Miséricorde Divine.

Le dimanche des Rameaux est aussi appelé le dimanche de la passion. Les rameaux sur l’autel poussent devant l’église. Ils sont à notre porte d’entrée.

Inspiration et agonie figurent dans un seul récit sacré. De la même manière, l’agonie et l’inspiration du moment sont à votre porte, et à la nôtre.

L’agonie est bien trop terrible, lourde, triste, tragique.

L’inspiration est évidente dans tant d’héroïsme pour aider les personnes souffrantes et marginalisées, dans tant de courage, de force et de prière.

Nous avons eu notre premier décès à l’hôpital St Luc aujourd’hui, du terrible Covid 19. Nous soutenons dans la prière tous ceux qui en sont morts ces derniers jours.

Vous êtes dans nos prières, surtout en ces jours saints. Soyez-en assurés !

En priant pour une fin rapide de la pandémie, pour votre sécurité, pour votre force en ces temps de détresse et de deuil, je vous envoie notre amour et nos prières. »

Père Rick Fréchette, médecin, fondateur de NPFS Haïti

Au milieu du chaos, nous sommes unis !

Le directeur de notre foyer au Honduras partage les décisions difficiles, que lui et son équipe ont prises lorsque la pandémie de coronavirus a fait son entrée dans le pays.

« Au milieu du chaos, de la panique et de l’incertitude, vous en apprenez souvent beaucoup sur les gens. Au cours de ces dernières semaines, qui ont semblé des mois, notre monde s’est retrouvé sens dessus dessous. Nous avons été obligés de changer, de nous adapter à de nouvelles normes, à de nouvelles façons de se dire « bonjour ». C’est comme si le monde était devenu un endroit plus froid, plus prudent, plus craintif, moins aimant.

Cependant, depuis le début de cette pandémie au Honduras, j’ai senti maintes et maintes fois mon cœur se remplir d’une grande fierté en voyant les membres de notre famille réagir avec amour, détermination et surtout, solidarité.

Au cours des premiers jours qui ont suivi la confirmation du virus au Honduras, j’ai eu une conversation avec Reinhart Kohler (président de NPH International et co-fondateur de notre foyer au Honduras) sur quoi faire au Rancho Santa Fe si le virus devait se propager.

Nous avons parlé de la nécessité de mettre tous les malades à l’abri car nous savons tous les deux que le gouvernement ne peut pas s’occuper de beaucoup de malades : le service public est déjà saturé en temps normal ! La Sœur Kolbe était avec nous. Déterminée, elle nous a dit : « Vous aurez besoin de quelqu’un pour prendre soin des malades lorsque le virus entrera. Je le ferai. » Je ne doute pas qu’elle connaisse parfaitement les risques encourus.

Un autre casse-tête a été la rotation du personnel s’occupant au quotidien des enfants : nous avons réalisé avec désespoir et exaspération qu’il n’y avait aucun moyen possible de permettre au personnel de quitter et de rentrer dans le ranch, le risque d’y amener le virus étant trop grand.

Le personnel qui se trouvait déjà sur le site depuis 10 jours allait donc devoir rester trois semaines de plus pour permettre une période de quarantaine de deux semaines au personnel de la relève. Les membres de notre personnel aidant sont généralement les principaux soutiens de leur famille respective.

Par ailleurs, imaginez dire « au revoir » à vos enfants en leur disant que vous allez être de retour dans une semaine comme d’habitude… Presque tous ont accepté ! J’ai été très touché par leur dévouement. Faire des sacrifices personnels pour le bien de nos enfants est un énorme geste d’amour et d’engagement.

Je suis également allé informer les volontaires de notre recommandation de les voir rentrer dans leur pays d’origine. En effet, le système de santé hondurien est extrêmement limité (moins de 100 lits en soins intensifs dans le pays, manque total de ventilateurs même un jour normal…). L’un d’eux m’a demandé « Si nous choisissons de rester, y aura-t-il quelque chose que nous pourrons faire pour aider ou serons-nous simplement en train de gêner ? ».

Nous sommes tous conscients que si le virus atteint le ranch, de nombreuses vies seront en danger : nous avons 34 enfants et jeunes en situation de handicap, 17 enfants et jeunes séropositifs, 5 personnes âgées pour ne mentionner que quelques-uns des plus fragiles.

La réalité est que nous ne savons pas combien de temps cette situation va durer. Tout est fermé : magasins, supermarchés, pharmacies et transports. Des militaires bloquent les routes dans tout le pays. Avec les mesures extrêmes que le gouvernement prend, il existe une possibilité que cette pandémie soit contenue. Nous l’espérons de tout cœur. En attendant et plus que jamais, nous devons être forts !

Veuillez soutenir nos foyers en cette période de besoin, quelle que soit l’aide que vous pouvez apporter, elle est précieuse. »

Stephen O’Mahony

Directeur de notre foyer au Honduras

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Un projet collaboratif et utile à tous !

Nous sommes fiers de vous présenter nos dernières nouvelles en matière de partenariat local au service de la solidarité. Nous avons mis en place trois partenariats avec 3 structures de notre département (l’Association des Paralysés de France de Brie-Comte Robert et de Combs la Ville) et l’EPHAD de Réau.

Ces partenariats fonctionnent sur un principe très simple : les résidents de ces structures trient les retours de courrier que nous leur apportons régulièrement.

Ouverture, tri, comptage… Les retours que notre centre de tri reçoit chaque jour exigent en effet un temps de manutention considérable. Le soutien de ces bénévoles « extérieurs » permet donc à NPFS de gagner un temps précieux tout en faisant des heureux.

Ce partenariat est aussi un vrai plus pour le quotidien de ces bénévoles. Ainsi, les résidents en EPHAD souffrant de la maladie d’Alzheimer, peuvent travailler leur mémoire. De même, les personnes en situation de handicap peuvent renouer avec l’ambiance du travail, dans une atmosphère conviviale et stimulante.

Séverine est le contact privilégié des bénévoles de l’association. Elle a assisté fin février à un atelier de travail avec les résidents de l’accueil de jour de l’APF de Brie-Comte Robert. Elle témoigne de ce bel échange :

« Cet atelier hebdomadaire a été mis en place par Carole (éducatrice spécialisée) de l’APF de Brie. Elle dirige ce nouveau groupe de travail pour que chaque résident, selon ses possibilités, puisse participer, à son niveau, à l’ouverture, au tri et au comptage des cartes et des enveloppes. J’ai pu partager ce moment avec 8 résidents. Ce fut un échange vraiment enrichissant sur le plan humain. J’ai vu que cet atelier a une importance et un impact sur le travail moteur et physique de tous ces résidents, très investis et concentrés sur ce qu’ils font. Je me souviens encore de Maxime qui m’a « repris » sur ma manière de faire car je ne respectais pas rigoureusement ma consigne de départ !! Ce fut un instant magique rempli de jolis sourires et de rires même parfois. J’ai vécu un moment tellement profond, chaleureux et familial… Je souhaite qu’il se renouvelle bientôt ! Merci à tous nos bénévoles si généreux. »

En faisant naître un cercle vertueux entre des personnes désireuses de se rendre utiles, nous gagnons un temps précieux pour venir en aide à nos enfants.

Un grand merci à nos partenaires et à nos fidèles bénévoles !

Coronavirus (COVID-19)

Alors que le nombre de cas confirmés dans les pays où nous intervenons reste faible, notre grande famille est déjà mobilisée et fait tout son possible pour se préparer au pire.

Tous nos foyers ont mis en place les mesures de protection suivantes :

  • Tous les enfants sont informés de la situation et suivent des règles d’hygiène strictes.
  • Le personnel en mesure de travailler à domicile le fait.
  • Seules les livraisons indispensables (eau, denrées alimentaires…) sont autorisées sur nos sites et les livreurs doivent se laver les mains et mettre un masque avant d’entrer.
  • Le personnel en charge du bien-être quotidien des enfants et les éducateurs restent sur place avec eux pendant toute la durée de la quarantaine.

Saint Damien, notre hôpital pédiatrique en Haïti, anticipe en commençant à collecter des médicaments, des gels désinfectants et du matériel de protection (masques, gants…).

Des stations pour se laver les mains ont été ajoutées et tous ceux qui entrent ou sortent de l’hôpital sont activement encouragés à les utiliser, y compris les passants. Toutes ces personnes sont également invitées à informer leur entourage de l’importance de l’hygiène, qui peut véritablement sauver des vies.

Dans des pays comme Haïti, où le niveau d’assainissement est très faible, où les conditions sanitaires sont mauvaises, où l’accès à la nourriture et à l’eau potable est limité, l’arrivée d’un virus comme le COVID-19 peut en effet avoir des conséquences terribles, les populations étant déjà en situation de grande vulnérabilité.

En France et plus généralement en Europe, la situation est préoccupante et nous faisons tous tout notre possible pour limiter la propagation du virus et protéger les plus fragiles. Dans ce contexte incertain, nous vous prions de bien vouloir garder les enfants et le personnel de notre grande famille dans vos pensées et vos prières.

Nous vous tiendrons informés sur ce site et nos réseaux sociaux.

Plaisir partagé !

Croustillante et dorée, la traditionnelle galette des Rois que nous avions partagée en janvier dernier nous manquait !

C’est avec plaisir que nous nous retrouverons en ce début d’année, le mardi 14 janvier à 9 h 30, pour un moment festif dans nos bureaux de Pontault-Combault.

L’occasion de faire un point annuel sur nos programmes d’action en faisant vivre la tradition. Bénévoles, membres du bureau, donateurs, sympathisants, vous êtes les bienvenus !

Prévenez-nous par mail ou par téléphone avant le 10 janvier si vous souhaitez participer à cette édition 2020 de notre galette des Rois.

Toute l’équipe vous attend !

Des paquets cadeaux pour les enfants d’Haïti

A l’approche de Noël, une belle opportunité s’offre à notre association !

La boutique de jeux de société Variantes, située dans le 6ème arrondissement de Paris, en partenariat avec la Mairie de Paris, nous propose d’être présents sur leur stand d’emballage cadeaux, installé Place Saint-André des Arts.

Nous recherchons donc des bénévoles pour emballer les cadeaux les 16, 17 et 18 décembre sur les créneaux suivants : 10h-13h et 13h-17h.

L’opération est ouverte à tout francilien, jeune ou moins jeune, disponible et motivé pour donner un peu de son temps au profit des enfants pauvres d’Haïti. Depuis 1995, Nos Petits Frères et Sœurs œuvre en faveur de populations en situation de grande vulnérabilité : orphelins, enfants abandonnés, enfants et jeunes en situation de handicap… Nous soutenons des projets d’accès aux soins, d’accueil et de scolarisation. Notre mission est d’offrir à chaque enfant un nouveau départ dans son propre pays pour qu’il en devienne l’un des acteurs de demain.

Vous êtes intéressés ?

Il vous suffit de nous contacter au plus vite au 01 60 34 33 33 ou par email à sabrina.mary@nospetitsfreresetsœurs.org pour nous indiquer vos disponibilités et le nombre éventuel de personnes qui vous accompagneraient.

En effet, n’hésitez pas à en parler autour de vous ! C’est bien connu, plus on est de fous, plus on rit !

En savoir plus

Une crise sans fin ?

Dans un contexte d’intensification des manifestations et de la pauvreté, NPFS Haïti fait tout son possible pour soutenir les personnes les plus vulnérables du pays.

L’un de nos collègues sur place partage sa vision de la vie en Haïti aujourd’hui.

Tout d’abord, une brève leçon d’histoire.

Haïti est situé dans les Grandes Antilles et occupe un tiers de la partie occidentale de l’île d’Hispaniola, partagée avec la République dominicaine. Port-au-Prince est sa capitale et le Massif de La Selle est sa plus haute montagne, à environ 2 680 mètres d’altitude.

La République d’Haïti est née après la défaite de l’armée de Napoléon Bonaparte lors de la bataille de Vertières, en 1803. C’est la première république noire au monde et le seul pays francophone indépendant du territoire des Caraïbes.

Connue autrefois sous le nom de « Perle des Antilles », Haïti a connu une période de stabilité, avec une économie productive (leader dans la production mondiale d’huile de vétiver – une huile essentielle utilisée dans les parfums haut de gamme, exportations de bananes, cacao et de mangues), tirée par sa diversité culturelle et sa beauté naturelle.

Après l’époque de la dictature des Duvalier (François Duvalier, dit « Papa Doc » et son fils Jean-Claude Duvalier, dit « Baby Doc »), les politiques ont fait très peu pour améliorer la vie du peuple haïtien.

Aujourd’hui, la grande majorité de la population vit dans une pauvreté extrême et la classe moyenne est de moins en moins nombreuse.

Les manifestants d’aujourd’hui sont des jeunes âgés de 10, 18, 20 ou 30 ans, dont la majorité devraient être à l’école pour préparer son avenir. Aujourd’hui, ce sont eux qui ont soif de changement, qui veulent de meilleures conditions de vie.

Ces personnes et d’autres sont contraintes par un accès limité à une éducation de qualité, à l’eau potable, à l’électricité et à d’autres produits de première nécessité. Il y a aussi en Haïti une menace persistante de catastrophe naturelle. Le terrible tremblement de terre de 2010 reste dans tous les esprits.

Depuis début février, le pays a vu une foule de manifestants grossir de jour en jour. Les barrages routiers sont fréquents et imprévisibles. Les magasins sont fermés. Les écoles sont fermées et les hôpitaux font de leur mieux pour gérer le personnel et économiser un maximum de fournitures et consommables médicaux.

Les gens restent cachés chez eux. La faim et la misère qui n’épargnent personne ne font que croître face aux turbulences constantes dans les rues. La pénurie d’essence a paralysé de nombreuses activités pendant des semaines dans tout le pays.

NPFS n’est pas exclue des effets de la crise actuelle. Nos actions nous placent souvent en première ligne, au service des populations les plus pauvres et les plus vulnérables du pays. En dépit de ces difficultés, nous continuons à servir au mieux les personnes dans le besoin.

Les manifestants exigent que le président Jovenel Moïse quitte ses fonctions.

La mort de plus de 20 personnes a été attribuée aux violences récentes, mais il y a d’autres victimes. Les personnes qui ne peuvent pas se déplacer en raison des routes bloquées par des pneus brûlés et des manifestants menaçants, ne bénéficient pas des soins médicaux nécessaires – femmes enceintes et prêtes à donner naissance, patients atteints de maladies cardiaques, patients en thérapie pour besoins spéciaux…

Pour l’hôpital pédiatrique Saint-Damien, nos médecins, nos infirmières et d’autres membres indispensables du personnel ont du mal à se rendre au travail chaque jour. Les employés qui font le voyage risquent leur vie pour aider à sauver celle des autres. L’escalade de la violence a des répercussions sur la capacité de NPFS Haïti à accéder aux biens de première nécessité. Aucun citoyen d’Haïti n’est épargné. Nous souffrons tous individuellement et en tant que nation.

Chaque vendredi, des artistes haïtiens descendent dans la rue pour réclamer des changements, car ce que nous vivons maintenant devient de plus en plus difficile à supporter.

Les jeunes générations d’aujourd’hui se sentent bloquées par ceux qui sont au pouvoir. Ma nation aspire à goûter à la paix et à la joie dans les rues mais nous n’avons plus beaucoup d’espoir. Je prie pour que le changement arrive bientôt en Haïti suivi de la paix.

Par avance, merci de nous soutenir en ces temps où nous en avons le plus besoin.

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